Léon en route vers le Pacifique » par Michel et Jean-Claude Quintin à suivre dans le menu Voyage

Février 2015 – A l’issue de la Transquadra, Léon, le 10.80 du chantier JPK, a changé de main et c’est en Nouvelle-Calédonie qu’il va désormais naviguer dans l’un des plus beaux et grands lagons du Monde.

Pour s’y rendre, Léon vient de traverser la mer des Caraïbes entre la marina du Marin en Martinique et Colon, à l’entrée du canal de Panama. Une traversée en mode convoyage dans les alizés antillais pour l’équipage qui découvrait le bateau.

Prochaine étape du périple, la traversée du canal de Panama, avant d’attaquer la traversée du Pacifique jusqu’à Nouméa son nouveau port d’attache, via la Polynésie Française (avec un atterrissage aux îles Marquises avant de rejoindre Tahiti et Raiatea) et Tonga. L’équipage, Michel, un ami de longue date de Jean-Pierre Kelbert, comme lui ancien planchiste de haut niveau, l’heureux nouveau propriétaire de Léon, et son jeune équipier, Jean-Claude, qui n’est autre que son père, toujours alerte et en pleine forme à 79 ans. Duo de choc avec un régatier olympique pur jus et un marin d’expérience, pilote maritime retraité, qui a sillonné le Pacifique de long en large sur 22 Sud son dériveur en alu, un rangi 38 mis à l’eau en 1985. Retour sur cette traversée de 1300 miles au portant. Les 1ères 24h se passe très bien VA en ciseau avec genoa tangoné. Le bateau glisse et des le 1er jour en mode convoyage affiche ses 175 miles au compteur. Le lendemain, l’équipage prenant de l’assurance, le code 5 de 105 m2 est envoyé pour palier la baisse du vent, la bateau est facile et toute la toile est gardée pour la nuit, quelques petits grains a 20-25 nds sont négociés au vent arrière sans problème. Le 3ème jour, le genoa tangonné est re-essayé, puis le code 5 arisé et enfin toute la toile en fin de journée, le vent faiblissant et les fichiers météo prévoyant une nuit tranquille, Et la nuit fut tout sauf tranquille avec a minuit le passage d’un front. L’équipage se fait surprendre, le vent monte en un instant à 30-35 nds, rafales à 45 nds, le pilote automatique n’assure plus, un a la barre à essayer de garder le bateau sur la piste, l’autre tout seul à la manœuvre. Bilan de la nuit, le bateau et son gréement sont solides, le bateau va très vite surtoilé,… Mais le spi est perdu avec impossibilité d’utiliser les voiles d’avant sans escale technique. Après avoir envisagé cette solution, la décision est prise de continuer sous grand voile seule jusqu’à Panama, au vu des aptitudes entrevues du bateau au portant sous GV seule et des conditions de vent soutenues prévues. Le bateau tient toutes ses promesses dans une configuration inédite pour lui, il glisse sous GV seule, pleine ou avec 1 ou 2 ris à des vitesses prometteuses, des surfs à plus de 12 et même 14nds enregistrés sous GV seule et sous pilote automatique c’est plutôt pas mal pour un canot de cette taille. Leon affiche une journée à 190 NM soit près de 8 nœuds de moyenne sur 24h sous GV seule arisée, certes dans un alizé soutenu et aidé par le courant. La traversée de plus de 1300 miles au final avec le contournement très large de la Colombie pour éviter une dépression, aura été bouclée en 7,5 jours soit à plus de 7 nœuds de moyenne, sous voilure réduite la moitié du temps. Mathias vient de Nouméa renforcer l’équipage à Panama pour la traversée jusqu’aux îles Marquises. La suite dans quelques semaines.

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