Cap Martinique – Ep. 7

Hello la terre,

Je ne sais pas si Leon me fait payer un truc mais cette nuit il m’a bien puni.

C’est vrai j’ai eu 2 jours hypra cool et je voyais bien qu’il me regardait en coin l’air de dire, l’autre il s’emmerde pas avec son thé, ses gâteaux, son bouquin et sa crème solaire et en plus il chante à tue tête ! Il va payer. En tous cas j’ai pris cher cette nuit.

Je vous ai quitté hier début de soirée juste après un Chinese jib (pourquoi cette expression je ne sais pas mais ça ressemble à 1 supplice !) dont je me serai bien passé car on y laisse toujours des plumes.
Pour la nuit je décide de jouer prudent car le ciel est chargé de grains et je ne serai pas serein. Spi max arrisé on attaque la nuit et je me requinque . Vers 2/3h le vent dépasse rarement les 22 nds et je décide de remettre la grosse bulle mais je me galère avec mes drisses de tête ou de capelage que je n’arrive pas à voir jusqu’en tête du mât. Je m’en veux car je suis d’ordinaire maniaque là dessus car les conséquences peuvent être lourdes.

Bref ça ne rate pas la drisse ne monte pas plus haut que le capelage, c’est la merde. Je réaffale puis 2ème essai, même topo.

J’y laisse du jus et c’est chaud sur la plage avant car le bateau sans spi roule un max.

Je commence à fatiguer et décide de lâcher l’affaire. Je vais naviguer avec le spi pas très bien réglé et attendre le lever du jour pour tout remettre au clair. 4 h je suis dans le cockpit aux réglages quand médusé je vois mon spi orange se déchirer en 2 dans le tiers haut ! Je n’y crois pas car pas de claques, rien de spécial mais j’imagine qu’étant peu étarqué il s’est accroché quelque part.

Affalage en catastrophe avec pour ramener le tiers haut du spi les 2 seuls galons bâbord/tribord, rien de plus le spi est vraiment en 2. Si ça pète ça peut vouloir dire grimper au mât. Tout sauf ça, je l’ai promis à Sophie.

Au final tout redescend malgré le meli melo dans les drisses . J’accuse le coup mais je ne me vois pas attendre le jour pour remettre un spi après avoir démêlé les drisses.

Le lourd est en l’air et je reprends mes esprits . 7h TU il fait jour, j’affale défais les noeuds dans les drisses et renvoi la “grosse Bertha “.
Je suis ratiboisé mais la course continue et aujourd’hui repos c’est Leon qui va bosser tout seul, le vent est un cran plus faible .

Moi je suis trop bien sur mon pouf et je vais enfin pouvoir dormir .

Bonne journée

JP

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