Bonjour à tous,
Émerveillement hier vers 17h30, notre musique du bord diffuse “femmes, je vous aime” (Julien Clerc) quand tout à coup “dauphins, dauphins”, ni une, ni deux, tout le monde sur le pont pour assister à un spectacle magique.
Des dizaines, centaines de dauphins convergent vers Léon, les premiers sont déjà dans l’étrave du bateau, d’autres de chaque côté et par dizaine, en rangs serrés, en sautant, ça arrive, de devant à notre rencontre, de derrière, de chaque côté. On en voit a plus de 200m arriver au taquet, y’en a partout. Je vous jure, le pèlerinage de Téné, c’est gosse à côté ! On a filmé, pris des photos, mais difficile de traduire, même à travers les vidéos de telles moments. Il fallait avoir les yeux partout. Les dauphins étaient la pour faire la fête à Leon et nous ravir de leur présence. Dans des chorégraphies parfaites, ils ont dansé, sauté, virevolté, slalomé, caressé l’étrave de Léon. Et puis, ils sont partis de la même façon une bonne vingtaine de minutes après. Seul “museau blanc” est resté plus longtemps, reconnaissable entre mille avec son bout de museau caractéristique et son aileron abîmé, il nous a adopté et accordé 10 mn complémentaires. Ce matin, il a fallu qu’on modifie sensiblement notre trajectoire pour éviter un haut fond au milieu de nulle part. Il est identifié sur la carte papier mais sur les cartes électroniques, il est juste mentionné “breakers” sans coordonnées. Un récif de 8 miles de diamètre, par 3800 m de fond, sans autre île ou recif a moins de 600 miles, c’est pas extraordinaire ça aussi ! On a pris soin de le contourner bien au large pour ne pas faire un coup à la Vesta lors de la 2ème étape de la Volvo race.
Le temps et le vent sont très changeant et on règle, on ajuste les voiles pour que le bateau avance au mieux. Hier on a pu envoyer le spi quelques heures avant que le vent ne tombe et ne tourne. Léon est à son avantage quelles que soient les conditions, mais ne peut pas aller plus vite que le vent, quoique, on n’en est pas loin dans certaines conditions.
Hier, on a eu droit à un brownie, qu’on a entamé tout chaud sortant du four au goûter, trop terrible. On a encore quelques produits frais, mais plus pour très longtemps. On compte sur la pêche pour le frais. Sinon on ne manque de rien, sauf de l’absence de nos amours, mais les contacts mails sont agréables. nous on n’a pas de cyclone dans les parages, mais un peu de vent ne nous gênerait pas.
Bon vent a tous. Bises
Léon et son équipage, un brin poète ce matin