Les JPK aux meilleures places à nouveau !
Après une très belle course en 2018 où nous avions fini 2ème IRC6 / 10ème overall quelques minutes derrière un autre JPK 1080 “ROSSKO” , nous avions décidé de revenir en 2019, avec pour objectif un nouveau podium.
Il est dit sur les pontons que la Middle Sea Race est le « Fastnet méditerranéen » , une chose est sûre : le parcours est magnifique, long (610 milles), et avec de nombreux passages à niveaux et changement de temps. Cette édition aura été fidèle à la réputation de la course avec du vent entre zero et 40 nds, voire plus pour les derniers arrivés.
Six « JPK » sont engagés sur la course : deux 11,80, trois 10,80 et un tout nouveau 10,30.
Sur Solenn , nous sommes un équipage de 6, cela me change des régates en double ou solo habituelles. Mes équipiers sont des habitués, amateurs : Aude Chatôt, Nicolas Brossay, Samuel Cartier et Philippe Mariani, complétés par le figariste Pierre Quiroga qui nous fait l’amitié de venir faire la nav pour la course.
C’est une course en trois temps cette année : une première partie très stratégique pour rejoindre et passer le détroit de Messine. Il fallait absolument être dans le bon tempo pour rester avec la bonne météo et sortir de Messine rapidement. Nous avons fait un premier break sur les autres IRC6 à ce moment notamment en fin de détroit en négociant mieux les changements de vent. Arrivés au Stromboli, Rossko et nous sommes seuls en tête de la course, avec plusieurs heures d’avance sur les poursuivants.
Puis la partie Nord Sicile, petit temps encore, des options météo à évaluer, un changement de vent à négocier au mieux pour conserver voire creuser notre avance tout en restant au contact de Rossko.
Au passage de Favignanna, incroyable : nous nous retrouvons encalminés une petite heure à 200m à côté de Rossko, le temps que le vent de Sud-Est ne rentre comme prévu. C’est un nouveau départ pour la course, tout reste jouable. Nous savons qu’il nous rend un peu de temps (5/1000 en TCC), aussi nous faut-il arriver maxi une demi heure derrière lui, voire devant serait encore mieux 🙂 .
1 sur 3 28/10/2019 à 22:07
Article Middle Sea Race
Des vitesses très similaires au bon plein par 20-25 noeuds de vent jusque Pantalleria ne nous départagent pas. Le vent forcit un peu et s’établit à 25 nds-30 nds associé à une mer très forte et démontée malmènent un peu l’équipage, le bateau est très puissant et avale les vagues de manière assez fluide, il passe vraiment bien la mer grâce à sa carène (merci Jacques Valer !).
La remontée au près sur Lampedusa nous voit perdre un peu de terrain, l’option Sud était légèrement moins bonne, et nous voilà sur le dernier leg : 90′ encore vers Malte, au débridé pleine balle par 30 nds de vent, sous GV et J3, pas question de mollir !
Au petit matin, nous revoyons devant nous l’adversaire que nous avions perdu sur les radars, la victoire en compensé est toujours à notre portée.
Ce n’est pas le moment de mollir, nous repassons sous J1 dans le Comino Channel qui sépare Gozo et Malte, et envoyons le Code D (gennaker) pour finir et passer la ligne d’arrivée dans un vent mollissant juste à temps pour l’emporter en compensé de 4 petites secondes !
Après 5 jours de course haletante, engagée mentalement et physiquement à la fin, le duel façon match racing avec ROSSKO a tourné à notre avantage et c’est 4 petites secondes seulement qui nous séparent de notre adversaire : nous voilà donc 1ers des IRC6 et 18ème overall 😊 😊 😊 !
Dans la classe IRC5, Courrier Recommandé e ectue une très belle course et se bagarre contre un autre 1180 anglais, Sunrise. Après un début de course moins évident, Courrier Recommandé reprendra la tête de la classe pour finalement assurer une nouvelle belle victoire à ce très beau bateau ! Le classement overall (déjà remporté haut la main en 2018) leur échappe de quelques minutes au profit d’un first 45 maltais armé familialement, une belle histoire de famille, c’est aussi ça la voile !
Cette course est magnifique et chacun retiendra les paysages : les volcans, Messine et ses courants ( ☹ ) , les falaises abruptes des îles italiennes, les couchers et levers de soleil, levers de lune dans la nuit étoilée, étoiles filantes au milieu de la voie lactée pour égayer les nuits. A cela s’ajoutent des températures ambiantes et de la mer très agréables (entre 22 et 26 ° !) , ce n’est pas un hasard si de nombreux bateaux d’Atlantique et Manche se retrouver à Malte en octobre !
Place aux entrainements d’hiver et preparation Transquadra maintenant !