Magnifiquement organisée par la SNT, bénie par des conditions météos extraordinaires
L’édition 2017 a franchement été de toute beauté avec un plateau particulièrement fourni allant des Ultimes, multi 50, Imoca, class 40 et toutes les classes de l’Osiris et IRC
Avec 65 concurrents inscrits, la classe des doubles était de loin la plus fournie avec un plateau homogène et relevé. Le départ de la Transquadra prévu en juillet prochain fait également monter le niveau avec des équipages et des bateaux affutés. Sur “Léon” je fais équipe avec Kévin responsable infusion au chantier JPK et qui partage désormais ses navigations entre son projet de mini transat et quelques courses sur le 1080. Face a nous le plateau est relevé notamment avec 3 autres JPK 1080 également inscrits sur la prochaine Transquadra et beaucoup de JPK 1010 et Sunfast 320, A35, Ofcet 32, J 11 S, Figaro 2 complètent le tableau.
Départ travers au vent à l’anglaise par 15 nds d’ES. Surtout éviter de se faire piéger. Ca se passe bien pour nous avec une jolie cuillère en fin de bord qui nous permet de passer la bouée de la Teignouse en tête devant “Bouznik” le 1080 de notre ami François Valraud épaulé par Daniel Péponnet. Le bord suivant nous mène plein portant empanner les 2 bouées USHIP positionnées au niveau du raz de Sein.
Après 4 heures à gagner en latéral sous le vent, nous sommes satisfaits du petit matelas accumulé avant que le vent ne molisse progressivement favorisant tout d’abord l’option large puis la terre où se situe nos concurrents directs, “Bouznik” mais aussi le dangereux “LS Resa” le 1080 des amis Olivier Burgaud et Louis Lagadec vainqueur du Spi Ouest France en double et gros client pour la future Transquadra.
Bref, au niveau des Glénans le vent refuse là haut et gagne en intensité ce qui va permettre au groupe de tirer direct sur la bouée USHIP où les écarts seront relativement minimes. “Bouznik” nous passe devant à 3 milles de la bouée mais empanne trop tard et nous ouvre la porte. Dans le même temps, Kévin prépare le spi asy A3 pour le bord suivant à 90° du vent et le peeling est parfait juste avant de loffer. Résultat on prend nos distance sur un bord de “sangliers” où le bateau avec ce spi fait merveille. 7 milles plus loin, on contourne la 2eme bouée USHIP avant la resdescente vers Guerande prochaine marque de parcours.
Le bord commence au près dans 12/15nds et nous décidons de naviguer sur un près assez bas et rapide pour aller chercher la bascule prévue au sud par les fichiers. Elle ne viendra pas ! En tous cas pas avant très longtemps. Avant cela, le vent prend de la gauche et nous expose au retour de “Bouznik” très rapide, de “LS Resa” mais aussi de “Galatée” le A35 toujours très bien mené et des “petits” ratings comme “Ogic” le 1010 ou “Cifraline” le 3200. Le vent s’essouffle et ça part en “kermesse” avec une veine de vent ici , une veine de vent là. Pour nous c’est un peu le purgatoire car de situation favorable de contrôle sous le vent on se retrouve empétolé les 1ers sans possibilité de recalage ! Ca distribue sur le plan d’eau avec “LS Resa” à fond de gauche et “Bouznik” en milieu droite qui tricote habilement pour faire son décalage au vent. 3 h plus tard, ils sont loin devant nous et le moral est touché ! On se console car la route est encore longue et des opportunités nous en aurons pour revenir. A son tour “LS Resa” tpouche une petite veine de vent sur la gauche et s’échappe par dessous. L’écart en latéral avec “Bouznik” est de 4 milles et bien malin qui peut prévoir le nouveau vent à venir. Finalement, ça revient par l’est et positionné en milieu de plan d’eau on glisse sous A3 pour revenir dans le match. Ouf ! on limite la casse. Le vent tend à s’établir et adonne progressivement en forcissant. Le S2 remplace le A3 et nous voilà parti pour une nuit de descente rapide vers Guérande. A la régulière “Léon” va vite et on ressort du paquet pour creuser un peu. Sous le vent, “LS Resa” souffre pour faire la route et foire sa manoeuvre en milieu de nuit pour passer sous spi max lourd car l’angle devient serré pour le médium. “Bouznik” nous suit à 1,5 mille et il est dur à décrocher !
A l’AIS difficile de repérer les “petits” ratings mais Ogic semble très bien placé aussi en compensé. Empannage avant de faire cap sur la dernière marque du parcours avant le remontée vers la Trinité. On se succède avec Kévin à la bannette pour quelques séquences de récupération. Sur le pont, le pilote fait merveille et on régule aux écoutes. Affalage du spi après une manoeuvre approximative dûe à la fatigue et nous voilà au près dans du vent assez mou et clapot. Pas simple avec les petits génois de double mais on s’applique et on ne lâche rien. Le réseau nous donne accès aux positions et apparemment nous sommes bien dans le match pour le compensé même si “Ogic” et “Cifraline” sont en embuscade. Tout va se jouer sur la remontée. Pour nous beaucoup de bordd à tirer et on joue autant sur les variations de cap que sur la recherche des zones plus ventilées. Finalement, nous pointons notre étrave à Méaban avec bon espoir de rafler la mise. Le vent adonne (danger car derrière cela va profiter aux petits ratings qui auront moins de bords à tirer !) et le A3 de nouveau en l’air pour finir. “Bouznik” est 10/15mn derrière. Top arrivée et grosse satisfaction. Quelque soit le résultat du compensé, nous avons bien navigué et la course a toujours été très intense avec nos copains de “Bouznik” ou “LS Resa” toujours à moins de 2/3milles devant ou derrière depuis le départ.
C’est vraiment Top la régate quand toutes ces conditions sont réunies entre la valeur du plateau, la variétés des conditions et sur “Léon” la complicité avec Kévin.
Course “presque” parfaite car 1h15 après notre arrivée, “Cifraline” franchit la ligne et nous bat en compensé. Bravo à eux surtout que sur le bateau ce n’est pas Daniel Andrieu mais son fils et sa fille qui naviguaient. Apparemment le talent est dans les gênes !