En double le podium est 100 % JPK avec 2 JPK 1030 et 1 JPK 1010.
1er “Foggy Dew” le JPK 1030 mené par Noel Racine et Ludovic Sénéchal
2eme “SNA Numérobis” le JPK 1010 skippé par Jean Passini et Dominique Dubeau
3eme “Blue skies” le JPK 1030 emmené par Gérard Quénot et Jérôme Apolda.
3eme chez les solos, Arnaud Vuillemin assure sa place sur le podium avec son JPK 1010 “Jubilation” après sa victoire sur la 1ère manche.
Quelle course !
La météo très perturbée a siphoné l’alizé et va obliger une route très Nord, totalement inédite à cette période de l’année.
La bonne option est, selon tous les routages, de contourner par le nord les dépressions car en dessous une grosse bulle de molle barre clairement la route directe et Sud.
La route Nord était donc la bonne sur le papier mais est synonyme de mer forte , vent soutenu et humidité max, donc très loin de ce que les concurrents sont venus chercher sur la Transquadra !
Au final seuls 4 téméraires ont opté pour le grand tour au dessus des dépressions, la grande majorité de la flotte ayant opté pour un début de course nord puis une route médiane.
Les 2 vainqueurs, solo et double sont les partisans courageux de cette route 100% Nord tout comme Pierrick Penven et Paolo Magionne les 2 autres solitaires de ce podium Solo.
Partie tambour battant avec de la brise et de la mer, le décor est vite campé et ça ne ressemble pas du tout à de l’alizé gentil ! Dur pour les hommes et dur pour les machines ! Stéphane Bodin 2eme solo de la 1ere étape sur son 1030, abandonne la mort dans l’âme dès le 3eme jour après des galères de pilote, de drisses , de voiles … Devant, les bons sont à l’attaque et “Foggy Dew” comme “Sapristi” impriment déjà le rythme et il va être difficile à tenir.
1ere dépression contournée par le nord pour l’ensemble de la flotte et déjà la question du franchissement de la seconde à gérer. Sur “Blue Skies” en lutte devant avec “Foggy Dew”, une côte fêlée pour Jérôme et une luxation du poignet pour Gérard les forcent à calmer le jeu et à empanner sur une trajectoire plus sud qui semble (selon 1 fichier CEP) offrir un trou de souris pour passer sous la dépression sans trop ralentir.
Au final pas de suspens, la course en tête se déroule au nord et au jeu de la stratégie Noel est un maitre. Comme sur la 1ère étape, il ne fera aucune erreur de stratégie météo et avec Ludovic qui est un performer et barreur hors pair, ils forment un duo fabuleusement complémentaire et difficile à battre.
En double, le 1010 “SNA Numérobis”, vainqueur de la 1ère étape en compensé, joue une place sur le podium général. Toujours rapide, toujours bien placé, leur maitrise force le respect et même s’il semble compliqué de contenir “Foggy Dew” qui va très vite et au bon endroit, ils ne lâcheront rien face à “Bue Skies” qui vient de tamponner dans une belle bulle, le passage dans le “trou de souris” s’étant un peu fermé !
Les jours passent et à mi parcours les extrêmes nord Paolo et Pierrick défilent au vent de toute la flotte et reprennent aussi des milles à ALex (Ozon) et Noel pourtant déjà très nord.
Tout au sud, un groupe de 4 bateaux dont “Karavel” le JPK 1080 de Frédéric Nouel et Denis Lazat ont tenté la voie sud mais le piège s’est vite refermé et avec presque 400 milles de retard à mi parcours la sanction est cruelle !
A 5 jours de l’arrivée “Foggy Dew” a déjà plus de 100 milles d’avance sur le groupe des poursuivants en double et en solo la guerre est déclarée entre les 3 solos.
Sur “Foggy Dew” on gère l’avance et jusqu’à l’arrivée ce sera en lutte pour le scratch avec “Sapristi” qui charbonne dur ! Alex Ozon impressionne car il profite de ce dernier tronçon venté pour remettre de la distance avec Pierrick qui navigue sur un SF 3200 avec petit rating mais aussi se mettre à l’abri d’Arnaud Vuillemin sur son 1010 et qui n’aura rien lâché depuis le départ.
Arrivée enfin à l’île Cabri en mode match race entre “Foggy” et “Sapristi” pour la victoire au scratch ! “Foggy Dew” va sauver l’honneur des doubles en terminant devant “Sapristi” et 12 h devant le 2eme double (!) après une dernière nuit à gérer des grains violents . Décidément, cette transat aura été dure jusqu’au bout .
Bravo aux organisateurs d’avoir réussi à mener à bien cette transat dans ce contexte et félicitations à tous les concurrents qui ont fait preuve d’un grand sens marin.